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L'éducation, de la naissance au sevrage et plus encore...

Tous mes poulains naissent en troupeau, en extérieur, sans abri artificiel pour leur rusticité et restent avec leurs mères jusqu'à ce qu'ils soient prêt à être sevrés complètement, le sevrage chez moi s'effectue donc tardivement car il est naturellement décidé par la mère du poulain sauf en cas de nécessité pour la jument ou son petit.
Aussi un travail post sevrage est accompli ; les mères étant valorisées par du travail à pied et/ou monté, elles s'absentent régulièrement pour des séances sans leurs poulains, qui pendant ce temps sont avec le reste du troupeau au pré. Ces séances ne sont pratiquées que quand ils sont prêt à subir ces courtes séparations (chaque poulain et chaque mère sont différents donc il n’y a pas d'âge précis du petit poulain pour ces séances).

Ne voulant absolument pas brusquer un poulain, je rend visite à mon troupeau quotidiennement et je laisse le choix aussi bien au poulain qu'à sa mère de venir ou non à moi, ce sont les bases d'une relation de confiance mutuelle entre lui et moi... Je ne débute les manipulations, telles que la mise du licol et la prise des pieds, qu'une fois que le poulain se laisse toucher, frotter, tapoter, gratouiller de partout sur son corps et que je ressens de sa part un bien être, une sérénité à mes côtés.
La notion de respect envers l'humain n'est cependant pas négligé, le poulain doit apprendre qu'il n'est pas le centre du monde et que l'on a pas toujours envie de le papouiller, je décide donc (une fois le poulain en confiance) s'il aura des câlins, quand il les aura et pendant combien de temps. Il apprendra a venir à moi de façon respectueuse sans jamais me bousculer, je ne suis pas l'un de ses copains poulains (chez certains cette notion de respect est innée).  C'est alors tout naturellement que les poulains apprennent à suivre en longe, à être parés, à monter en van... etc

 

De façon a les socialiser, ils réalisent ensuite des sorties accompagnées de leurs mères dans les chemins alentours aux pâtures, puis ils sortent ensuite seuls. Aussi, j'apporte quelques nouveautés à leur quotidien (selle de la mère, tapis de selle, parapluie, ballon...) de façon à le préparer à sa future vie de cheval aussi bien de loisirs que de compétition ou de spectacle! Toutefois je ne souhaite pas pratiquer une désensibilisation à l'excès, selon moi les chevaux doivent pouvoir rester sensibles aux choses qui les entourent de façon à ne pas devenir des machines, il faut donc trouver un juste milieu pour qu'ils soient à la fois calmes face aux choses nouvelles mais attentif au monde.

Ainsi mes poulains ne peuvent partir dans leur nouvelle maison qu’une fois que je les sens prêts à le faire, il n’y a donc pas d’âge précis que je puisse donner pour leur départ.
Dans ce même registre, j’attache une importance toute particulière aux futurs propriétaires de mes poulains ; élevage familial oblige, j’aime suivre l’évolution de mes poulains. C'est réconfortant de savoir qu'ils sont heureux mais c'est aussi gratifiant et valorisant de savoir le propriétaire satisfait d'un poulain issu de l'élevage!
Pour un éleveur, avoir quelques nouvelles de ses protégés est toujours réjouissant!

 

 

 

Croissance, maturité et débourrage

Il est important pour moi de laisser le temps aux chevaux de loisirs en devenir que sont les poulains, de bien grandir et pas seulement au niveau de leur squelette mais aussi dans leurs têtes.
Sept (voire huit) années sont nécessaires au développement morphologique complet de n'importe quel cheval (quelle que soit sa race), c'est-à-dire que l'ossification (la fusion des cartilages de croissance à chaque extrémité des os) s'effectue à différents âges du jeune cheval pour chaque parties de son squelette.
Le "durcissement" des cartilages commence d'abord au niveau des sabots du poulain (phalanges) puis remonte (canon, genou...) pour finir par la colone vertébrale (entre 5 ans et demi et 7/8 ans).
Vous pouvez consulter
l'article complet du Docteur Bennett (fondatrice en 1992 de l'Institut d'études équines) mais aussi l'article d'Anne Lecuyer pour en savoir plus.

Ci-dessous, un schéma du développement du squelette du cheval :



 

Ainsi, mes juments sont mise à la reproduction à partir de leur quatrième année de vie et il en va de même pour le débourrage, les séances ou je me "hisse" sur leurs dos sont de courte durée et une fois par semaine maximum jusqu'à leur sixième année. Ensuite j'augmente à deux voire trois séances montées maximum par semaine puis à partir de leur septième ou huitième année, elles peuvent travailler plus "sérieusement", cependant tous mes chevaux ne sont pas logés à la même enseigne, certains travaillent plus que d'autres et parfois ils bénéficient de longues périodes sans travail monté par manque de temps de ma part ou simplement à causes des conditions climatiques trop rudes, et dans ce cas, je leur laisse toute leur énergie disponible pour lutter contre ces dernières.


En relation avec la croissance et le débourrage, des professionnels doivent intervenir pour le bien être et la santé de mes chevaux, ainsi ils sont suivis régulièrement par une ostéopathe mais j'ai aussi décidée de faire confiance à une saddle fitter pour que mes chevaux aient toujours des selles adaptées à leur morphologie et à la mienne. Je vous invite à découvrir
le site d'Allison Imbert, saddler fitter.

Généralement, je commence le travail monté par des balades, un cheval apprécie nettement mieux l'extérieur, il n'est ainsi pas "dégouté" par le travail de monte.  J'affectionne tout particulièrement le dressage, tant à pied que monté, bien que je ne sois pas une cavalière émérite, j'ai à coeur de faire les choses au mieux et toujours avec passion.


N'étant pas une adepte d'une méthode en particulier, je m'adapte au cheval que je dois faire évoluer, de ce fait, une continuelle remise en question est nécessaire et cela m'apporte de nouvelles perspectives sur l'éducation des chevaux qui se perpétue tout au long de leur vie. De même, je n'ai pas une opinion tranchée concernant le mors, je monte aussi bien avec que sans. J'estime tout de même qu'un mors simple est préférable pour ne pas "détruire" la bouche du cheval, et qu'il faut une main douce quelle que soit l'embouchure utilisée.
Je pars du principe que j'aurai toujours quelque chose à apprendre d'un cheval aussi bien que d'une personne, quelque soit son âge ou son expérience.

Elevage de l'Ombre du Jour

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